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Cet article met en évidence l'interrelation complexe entre la crise sécuritaire et la crise de l'éducation dans le Sahel comme conséquences de la gouvernance globale. La résolution de ces problèmes exige une réflexion philosophique et des efforts concertés pour rétablir la sécurité. Elle pourrait offrir aux jeunes des opportunités éducatives et économiques en vue de rompre avec le cycle infernal qui entrave le développement de la région. La guerre et l'éducation, en apparence antithétiques, représentent deux dimensions fondamentales de l'expérience humaine. D'un côté, l'éducation incarne l'aspiration de l'humanité à la connaissance, à la croissance personnelle et au progrès collectif. Elle reflète également la quête incessante de compréhension et de développement qui semble inhérente à la nature humaine. D'un autre côté, la guerre symbolise l'obscurité de la violence, du conflit et de la destruction. Elle expose les aspects les plus sombres de notre condition, mettant en lumière la capacité de l'homme à infliger des souffrances incommensurables à ses pairs. Ainsi, la guerre se dresse comme l'antithèse la plus marquée de l'éducation, représentant un rejet radical des principes de compréhension, de dialogue et de développement inhérents à la quête éducative et de la paix. C’est le philosophe Platon qui a introduit le concept de païdea, représentant l'éducation holistique qui nourrit l'esprit et l'âme humaine. Dans le Sahel, cette païdea est menacée par la polemos, c'est-à-dire la guerre, la violence et les conflits. La guerre, en dévorant la païdea, perturbe le continuum d'apprentissage et de développement personnel que l'éducation représente. C’est pourquoi, face à la crise sécuritaire qui met en péril l'éducation dans le Sahel, il devient impératif de rechercher des alternatives novatrices pour préserver ce pilier fondamental du développement humain. Mots clés : Crise de l’école ; Crise sécuritaire ; Éducation en situation d’urgence ; Extrémisme violent ; Gouvernance globale